Les différents modes de financement pour l’acquisition d’un véhicule se ressemblent beaucoup, au point qu’il n’est pas facile de déterminer lequel est – au final – le plus intéressant.
Quelle différence ? Le sort de la propriété du véhicule n’est pas la même dans les trois cas. Avec un renting, l’organisme de crédit demeurera généralement toujours propriétaire. Avec un emprunt, c’est vous qui serez toujours propriétaire. Quant au leasing, l’organisme de crédit restera propriétaire jusqu’au terme du contrat, où vous aurez alors la possibilité d’acheter le véhicule via la levée d’une option d’achat.
La déductibilité fiscale. Dans les trois cas, la déduction fiscale des frais relatifs aux véhicules sera limitée à un pourcentage dépendant de l’émission de CO2. Seuls les frais de financement pourront bénéficier d’une déduction fiscale à 100%. Dans le cas de l’emprunt et du leasing, ces frais seront à chaque fois clairement identifiables. Pour le renting, la déduction de ces frais à 100% ne sera admise qu’à condition que le contrat dure au moins 24 mois et que les frais de financement soient clairement et distinctement précisés sur celui-ci.
Et la TVA ? La TVA sur tous les frais sera déductible en fonction de l’utilisation professionnelle du véhicule. La déduction ne pourra jamais être supérieure à 50% pour un véhicule non utilitaire. Ici, pas d’exception pour les frais de financement : la limitation sur la TVA s’appliquera également.
La valeur résiduelle du véhicule. L’intérêt de l’un ou l’autre des mécanismes doit notamment s’apprécier en fonction de la valeur résiduelle du véhicule à la fin de l’opération. Si votre utilisation du véhicule est importante et qu’à terme, le véhicule affichera un grand nombre de Km et une usure importante, le fait d’être propriétaire du véhicule n’aura qu’une importance limitée puisque la valeur de revente du véhicule sera limitée. Dans cette situation, on préfèrera plutôt un renting qui permettra de ne jamais devoir payer l’intégralité de la valeur du véhicule. À l’inverse, si l’utilisation du véhicule est faible, l’emprunt ou le leasing deviennent plus intéressants étant donné que la propriété du véhicule permettra soit de l’utiliser pendant encore plusieurs années après la fin du financement, soit de le revendre en réalisant une plus-value intéressante.
L’option d’achat. L’acquisition du véhicule par emprunt implique qu’il faudra rembourser l’intégralité du prêt sur la période convenue. Dans le cas du leasing, le montant total des mensualités n’est jamais supérieur à la valeur de l’achat. Cela implique donc des mensualités plus faibles, ce qui peut rendre le financement plus facile. En revanche, la levée de l’option d’achat à terme impliquera de débourser une somme allant jusque 15% de la valeur du véhicule. Cependant, vous aurez toujours la possibilité à ce moment-là de déterminer si l’acquisition est pertinente, flexibilité que l’on ne retrouve pas avec l’emprunt.
La pertinence de l’utilisation d’un mode de financement par rapport à un autre est davantage une question d’ordre financier que fiscal. L’objectif est que l’opération soit financièrement la meilleure, compte tenu de vos moyens disponibles et de l’utilisation planifiée plus ou moins importante du véhicule.